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Exposition

Oh mémoire, mon beau miroir...

 

Un sol qui se dérobe, des perspectives mouvantes, des fragments suspendus : le visible dans la peinture devient mémoire, ordre et oralité. Et tout le contraire.

L’ambigüité de se voir à travers l’Autre, dans ce présent habité par les scènes passées, m’interroge. Tragédie, destin, fatalité… émergent des récits.

Qui sont ces femmes qui rêvent, ces doubles fantasmés qui voguent sur les toiles ?

Elles me voient…je me vois en elles.

Souvenirs marquants qui nous permettent d’espérer la libératoire catharsis à travers le théâtre privé de notre mythologie familiale. Laissant derrière des émotions héritées qui s’imposent dès l’apparition d’une répétition ou d’un fait de société.

La peinture œuvre en faveur de ce déplacement imaginaire. Cet énorme mouvement pour apprivoiser des faits qui paraissent épars, pourtant si proches, qui peuplent et terrorisent nos récits les plus actuels.

Tout est question de perspective dans ces mirages.

 

A travers une matière picturale fluide, les espaces figurés subissent des phénomènes physiques (réflexion, dispersion, clivage, dilution) inspirés des processus et des états mentaux.

Les narrations imagées se donnent à voir et dévoilent des nouvelles lectures, livrent leurs secrets.

Tels des enfants, nous accueillons ainsi l’impression d’avoir rompu un sortilège, d’avoir quitté notre plan, grimpé sur des plateaux permettant de voir loin, sublime vue d’ensemble !

Vue future, vue apaisée.

 

« À l’image du paradoxe de notre univers…

Que voit-on dans le ciel étoilé?

Le passé. »

Hubert Reeves

Oh mémoire, mon beau miroir...

Breatriz Guzman Catena

Peintures
Du 19 septembre au 12 octobre 2017

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