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Exposition
Dominique MORLOTTI
GRADIVA A MARIENBAD
Photographies & film experimental
Du 1 juin au 10 juillet 2006
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BIOGRAPHIE

Après de longues années de création stylistique chez BALMAIN, DIOR et LANVIN ainsi que la création d'une ligne de prêt-à-porter sous son propre nom, après la réalisation de plusieurs courts et longs-métrages, la composition musicale pour ses défilés de mode ainsi que pour le théâtre et le cinéma, DOMINIQUE MORLOTTI présente pour la première fois à la Galerie Popy Arvani ses nouveaux projets-concepts avec des photographies et un film expérimental.


La création sophistiquée pleine d'esthétisme, de sensualité et de sobriété de ses nouveaux modèles, icônes modernes de la société, le vertige produit par le mouvement répétitif de la marche du défilé et du son, la matière, la transparence du voile, le flou et le net d'ombres et de lumières, l'arrêt d'images en mouvement deviennent obsession, la démarche d'une nouvelle expérience et la recherche plastique.
DOMINIQUE MORLOTTI fasciné par "la beauté de la dame qui marche" d'allure féminine ou longiligne du mannequin standardisé, sublime son mouvement balancé gracieusement avec ses hauts talons et la met en évidence par la focalisation et l'agrandissement des jambes en démarche, par le cadrage très rapproché. Fragment fétiche qui exprime le désir par la connotation symbolique que représente la cheville, le talon et le pied.


Cinéaste passionné, il procède à la manipulation de l'image avec virtuosité tant sur le plan esthétique que formel. Il varie l'icône fragment de la démarche en unique, pied seul, pied qui succède à l'autre ou s'aligne au rythme simultané par l'arrêt d'image et la décomposition du mouvement en séries de ralentis.
Le rythme nous emporte et nous entraîne à poursuivre la continuité du mouvement hors champ de façon à retrouver la totalité de l'image dans l'espace.
Les contrastes brillants des couleurs renvoient la lumière qui engendre le mouvement et jouent avec la mobilité des ombres qui prolongent l'œuvre dans l'espace.


La mise en abîme de l'image grâce au reflet du papier glacé provoque des vertiges et des émotions partagées. Cette démarche est suivie par la réalisation d'un film expérimental, récit autobiographique inspiré par la "Gradiva" de JENSEN, étudiée par FREUD et le film "L'Année Dernière à Marienbad" de Alain RESNAIS. Dans les deux cas, le désir refoulé de l'amour retrouvé est lié au désir du passé.
Labyrinthe vertigineux, désespoir, mélancolie, drame, mystère, romantisme, angoisse, hésitation, immobilité du temps, nostalgie du passé, et enfin l'ESPOIR se conjuguent avec le son des mots répétés, la musique et la recherche formelle analogue.


GRADIVA, celle qui marche en avant, est celle qui pense. Incarnée par la zôê retrouvée exprime la VIE et la RESURRECTION.

Popy ARVANI